Meilleurs ouvriers de France en Loire-Atlantique
François Dupont artisan à Port-Saint-Père s’est distingué lors de la XXIVe édition du concours « Un des Meilleurs ouvriers de France ».
article Ouest France du 03/07/2012
Depuis peu, la Loire-Atlantique compte six Meilleurs ouvriers de France supplémentaires. Pierre Leduc, artisan à la Bernerie, en fumisterie du bâtiment ; François Dupont artisan à Port Saint Père, en génie climatique ; Sandrine Morilleau, mosaïste d’art à Pontchâteau ; Mickael Pageau, imprimeur de la Chapelle Basse-Mer ; Philippe Tanguy, imprimeur de la Chevallerais, et Maryvonne Praud, couturière en prêt-à-porter de Saint-Herblain, se sont distingués lors de cette XXIVe édition du concours « Un des Meilleurs ouvriers de France ».
Le président du Conseil général, Philippe Grosvalet, n’a pas manqué de leur témoigner son admiration et de souligner que cette distinction est le fruit de longues heures de travail. François Guidoux, commissaire départemental du concours, a, pour sa part, fait remarquer que c’était pour ces six personnes une toute première participation à l’épreuve. C’est la première fois, aussi, que deux femmes accèdent à ce titre la même année.
Les Dupont père & fils font revivre un tricycle Monoto de 1953
Ouest-France publié le 12/04/2013
Après plus de trois mois de travaux, Joseph Dupont, avec l’aide de son fils François, Tintin et Joël ont redonné au cycle-car « Poirier » tout son lustre d’antan. Une petite merveille que ce Monoto, modèle XW5, N° de moteur 10 057, et surtout un véhicule d’une grande rareté puisque, selon son propriétaire François Dupont, « dans le pays, on peut sans doute les compter sur les doigts de la main ».
Ce trois roues est sorti il y a 60 ans des établissements Poirier, de Fondettes (Indre-et-Loire) alors spécialisés, depuis 1925, dans la fabrication de véhicules à mains et à moteur destinés aux personnes fatiguées des jambes, paralysées ou amputées.
Exposition de véhicules anciens du comité des fêtes
Propulsé par un moteur Ydral deux temps, de 125 cc, couplé à une boîte quatre vitesses et doté d’une transmission par cardan, le tricycle est équipé de freins à tambour sur les trois roues, et plafonne à 50 km/h. « C’est au hasard d’une virée avec Joseph, entre la Vendée et les Deux-Sèvres qu’on a trouvé l’engin, explique François Dupont. Il roupillait dans le hangar d’une ancienne minoterie et on l’a vite troqué contre notre pocket-cross, tellement il nous a emballés. La carrosserie n’était pas trop abîmée, mais Tintin nous l’a toute sablée et repeinte. Les pneus et chambres à air ont dû être remplacés et pour un allumage plus fiable, on a installé une batterie et une bobine. Le moteur était tournant, mais il n’y avait plus de compression. On a déniché un piston à une bourse-échange du M.I.N., à Nantes, et fait réaléser le cylindre ».
Pour Joseph, principal artisan de cette restauration : « Le plus dur a peut-être été de faire la jonction entre le câble de vitesse et le compteur. Une pièce dingue à réaliser dans un espace microscopique ! Heureusement, j’ai trouvé quelqu’un qui ne fait que ça. Je le rappelais toutes les semaines au téléphone ».
Petit clin d’oeil au passé, sur le flanc de la voiturette, on peut y lire, peint à l’ancienne : ETS DUPONT – Chauffage central – 44 Port-Saint-Père – Tél. 95 (NDLR : qui fut le numéro de téléphone de Joseph Dupont). Le tricycle Poirier Monoto sera du vide-greniers organisé le 21 avril par le comité des fêtes, dans le cadre de l’exposition consacrée aux vieux véhicules et à laquelle « nous invitons les propriétaires à amener leur « bolide » à faire découvrir aux visiteurs », lance Joël.
Dupont Père et fils : plombiers et… collectionneurs et… bricoleurs de génie
Ouest-France publié le 12/04/2013
Au premier plan à gauche, dans la golfette : Joseph Dupont ; la Poirier-Monoto ; le bitza « pout-pout » ; l’aéroglisseur-enfant ; au second plan, près du Citroën U23 : François Dupont ; de part et d’autre du buggy : Tintin et Joël Merlet ;et la Fiat 500 : 41 ans.
L’histoire
Joseph et François Dupont, fabriquent et réparent des tas d’engins motorisés. Petite revue de leur génie du bricolage et de leur cortège de véhicules qu’ils possèdent.
Tous deux sont plombiers-chauffagistes, l’un en retraite l’autre en activité. Ils ont cette même passion pour la belle ouvrage mécanique. Véritables touche-à-tout, Joseph et François Dupont mettent leur imagination et leur dextérité au service des engins terrestres ou aquatiques les plus divers, sans omettre ceux dits de collection. « Tout en se faisant plaisir, c’est aussi une façon de préserver, de respecter ou de faire revivre le patrimoine motorisé, qu’il soit à 2, 3, ou 4 roues… voire plus », confient-ils.
Même si le dernier « joujou » de Joseph et de François, le tricycle Poirier Monoto de 1953, n’est pas spécialement volumineux, il grignote un peu plus l’espace vital de leur vaste hangar. Car à ses côtés se serrent déjà une dizaine d’autres véhicules plus hétéroclites les uns que les autres. Ils sont tous passés entre les mains de ces bricoleurs-nés et « tout-terrains », soit pour restauration, transformation, création ou adaptation.
Un aéroglisseur pour enfant
Véritables émules de Géo Trouvetout, ces sorciers de la mécanique ou de la résine polyester épinglent en outre à leur palmarès les titres de champions du monde sur des aéroglisseurs préparés et mis au point par leurs soins. En 2011 François Dupont a même été consacré un des Meilleurs ouvriers de France, catégorie « génie climatique chauffage ».
Ainsi, au fil des années, le père et le fils se sont « attaqués » à une golfette qui a été équipée d’un moteur thermique de scooter : « C’est plus simple à gérer que toutes ces batteries électriques ». Puis ils ont construit un « pout-pout » (NDLR : de leur appellation). Ce parfait bitza (1) avec guidon et fourche de 125 cm3, cadre en tuyau de chauffage central, moteur de dameuse et boîte de vitesses de tondeuse, comporte deux fois deux-roues arrières jumelées « avec son couple de tracteur et sa surface portante. Il a été conçu pour l’assistance de nos aéroglisseurs, le plus souvent sur terrains détrempés. »
Il y a aussi une grosse camionnette Citroën U23, remise à neuf avec sept copains. « J’ai dû contourner les barricades de Mai 68, de peur d’être agressé avec mon véhicule qui sortait d’usine, m’avait raconté son acheteur », dit Joseph. Ils possèdent aussi un buggy Volkswagen « assemblé et motorisé par nos soins, avec carrosserie-maison en polyester » ; une Fiat 500 de 1972, elle aussi restaurée ; sans oublier les nombreux aéroglisseurs de leur construction et, tout dernièrement, un beau jouet pour enfant : un aéroglisseur à leur taille. À quand l’engin volant motorisé ?
Joseph et François Dupont seront présents avec leur tricycle Poirier Monoto au vide-jardins organisé dimanche 21 avril par le comité des fêtes, dans le cadre de l’exposition consacrée aux vieux véhicules.
(1) bitza : contraction d’une phrase en anglais : « A little bit of this, a little bit of that » : « Un peu de ceci, un peu de cela ». Assemblage de plusieurs pièces venant de plusieurs origines.